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nouvelle - Page 3

  • Ambre

    AMBRE

    Des yeux l’épient. Ambre le sait. Elle le devine. Qui l’observe ainsi ? Pourquoi ? Un visage de femme apparaît, un rictus sur les lèvres mais le regard si triste. La douleur à l’estomac s’intensifie pour devenir intolérable. Un rire sardonique éclate. Louise la blonde et Madeleine la brune, comment connaît-elle leur nom ? La respiration rapide, elle sent son cœur s’arrêter. La peur se mêle à la souffrance et l’emporte dans un puits sans fond.
    Ambre se redressa dans ses draps moites, haletante. Seigneur ! Les cauchemars devenaient de plus en plus fréquents et inquiétants. Elle alluma sa lampe de chevet d’une main tremblante. Le radio réveil indiquait deux heures du matin.
    - Encore une nuit blanche en perspective. Si seulement Lutin était encore là, il savait chasser les mauvais rêves, lui.
    Le lit semblait si vide sans la présence réconfortante de son matou. Le félin était mort trois jours plus tôt, après seize années de tendre complicité. Ambre soupira en se dirigeant vers la cuisine. Une tasse de chocolat la revigorerait. Les rayons de lune de ce mois de février baignaient la pièce d’une lueur bleutée qui l’enchantait toujours autant.
    - Que m’arrive-t-il ? demanda-t-elle à son reflet dans la fenêtre.
    Les souvenirs lui revenaient en mémoire comme les fois précédentes. Deux semaines déjà que tout allait de travers. Les yeux clos, Ambre huma le parfum délicat du breuvage crémeux. Des images se formèrent à nouveau dans son esprit, floues, insaisissables.
    “ … Louise, vêtue d’une robe dix-huitième, caresse une boite à bijoux. Un homme murmure des mots doux. Sa voix chaude semble remplie de promesses, il serre contre son cœur la main de Madeleine. Sa poitrine palpite sous l’émotion de cette étreinte. Puis des chuchotements, une odeur d’amande grillée... ”
    Un frisson glacé ramena la jeune femme à la réalité.
    - Ce n’est pas possible.

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  • Le manoir en folie 2

    Le manoir en folie

    Steven, il commence à se faire tard, alors qu’est-ce qu’on fait ? Il est clair que nous sommes perdus.
    La voiture hoqueta et l’homme crispa les mains sur le volant.
    - Il manquerait plus qu’on tombe en panne ! Surtout que le temps commence à se gâter.
    - Papa, regarde là-bas, sur la droite on dirait une lumière.
    - Tu as raison.
    Steven Parker hésita encore quelques secondes avant de se diriger vers un minuscule halo de lumière dans le lointain. Le 4x4 avançait sur un chemin caillouteux. Bientôt, le véhicule déboucha face à l’océan. Sur la pointe de terre rocailleuse battue par les vagues, comme surgit de la mer, se dressait un manoir. Le brouillard s’intensifiait. La famille Parker descendit de voiture. Allison écarquillait les yeux devant le spectacle fantasmagorique qui s’offrait à elle. La bâtisse était ancienne. Elle ne possédait plus le lustre d’antan mais avait gardé un charme désuet fascinant. Les toitures de quatre petites tourelles pointaient leurs nez vers le ciel assombri. Les fenêtres étaient grandes et sans volets, leurs encadrements blanc éclairaient un peu la façade de pierre grise. Allison laissa son regard glisser du manoir à la mer déchaînée, puis de la mer à la landes baignée dans la brume blanche. Elle plissa les yeux. Il y avait là-bas comme une fine silhouette translucide qui dansait avec le brouillard. Elle regarda ses parents mais ils n’avaient rien remarqué, pas même la beauté envoûtante des lieux. Les volutes de brouillard tourbillonnaient autour d’eux, se torsadaient en spirales. Et là-bas, elle en était sûr, une femme pareil à une fée virevoltait avec lui. Allison crût même entendre des rires enfantins. Sa mère continuait à se plaindre.
    - Cet endroit me donne la chair de poule. On n’a vraiment pas d’autres choix ?
    La jeune fille regarda sa mère sans comprendre. Ce paysage était somptueux, mystérieux, magique voir même un peu effrayant. Cool quoi !
    - Brenda ne soit pas stupide. Ce ne sont que des pierres.
    Des lumières filtraient de plusieurs fenêtres. Allison récupéra son caméscope dans la voiture, ses amis ne la croirait jamais. Un coup de vent rabattit violemment le col du manteau de Mme Parker qui lança un regard noir autour d’elle. Les vagues s’écrasaient furieusement sur les rochers à coté de la sombre bâtisse dans un bruit sourd. Des éclairs zébraient le ciel sombre au lointain. “ Tout bien réfléchi, cette maison n’était pas si mal ”, conclua-t-elle en toute mauvaise foi.
    Steven souleva un lourd heurtoir de bronze puis frappa plusieurs coups qui résonnèrent en écho joueur à travers toute la maison. Après un long moment, la porte s’ouvrit dans un grincement sinistre. Ils eurent le même mouvement de recul devant le géant stylé qui leur fit face. Au vu de ses vêtements, ils conclurent qu’il s’agissait du maître d’hôtel. Son visage taillé à la hache sans aucune expression produisit une forte impression sur eux.
    - Que désirez-vous ? interrogea-t-il d’une voix caverneuse.
    - Euh… Et bien… nous….nous nous sommes perdus. Pourriez-vous nous indiquer la direction de la ville la plus proche ?
    - Entrez et veuillez attendre dans le vestibule.
    - Oh, ce n’est pas vraiment nécessaire, nous…
    Le maître d’hôtel s’effaça pour les laisser entrer comme s’il n’avait pas entendu leur faible protestation. Le couple et leur fille s’installèrent dans l’entrée, sur deux banc en bois sculpté. Le caméscope d’Allison filmait chaque détails. Vaste pièce où le bois dominait. Deux statues d'acajou invitaient d'une main à grimper le grand escalier derrière eux. Mme Parker fixait la porte d'entrée avec désespoir.
    - Bonsoir, les salua soudain une voix flûtée.
    Monsieur et madame Parker sursautèrent. Ils n’avaient pas entendu arrivée une jeune femme brune au lourd chignon, vêtue d’une longue robe de velours noir. Son teint de porcelaine rehaussait la profondeur de ses yeux noirs.
    - Stanley m’a rapporté que vous vous étiez égaré.
    - C’est exact, madame.
    - Il se fait bien tard. Il ne serait pas prudent que vous repreniez la route ce soir. Vous dormirez donc ici.
    - Nous ne voudrions surtout pas vous déranger. Indiquez-nous seulement la bonne direction, avança Brenda qui n’avait pas la moindre envie de passer la nuit dans cet endroit sinistre.
    - Vous ne nous dérangez pas. Allez donc chercher vos bagages, Stanley vous indiquera vos chambres.
    Elle s’éloigna puis ajouta en se retournant, un sourire désarmant sur les lèvres :
    - Et nous sommes si loin de tout, ici.
    à suivre.

  • panne d'inspiration

    Préparer des concours administratifs même interne demande du travail. Hélas,depuis que j'ai emprunté ce chemin, il y a 5 ans, le ruisseau de mon écriture c'est asséché.

    Bien sûr, j'ai réussi le concours de cadre B il y a 3 ans, mais les images qui se bousculent dans ma tête ne veulent pas se poser sur le papier.

    Continuant sur ma lancée pour monter les échelons ( il faut bien se nourrir et ma chatte Nicky mange pour deux)., je n'ai rien écrit de vraiment nouveau depuis ces dernières années.

    Je vais essayer, grâce à votre aide, si vous le voulez bien, de poursuivre un roman que j'avais commencé.

    Lorsque je lis un bon livre, j'envie ces auteurs qui savent transmettre des images. J'aime lorsque je lis un roman me retrouver dans un univers d'images, de sons. J'aimerai posséder ce pouvoir. savoir faire pleurer ou rire, rien qu'avec des mots, des images.

    Seul le lecteur peut dire s'il voit ou non des images, si l'histoire lui plait ou non, etc.

    Le manoir en folie.

    La musique techno raisonnait dans la tête d’Allison Parker. Les yeux fermés, les écouteurs de son MP3 sur ses oreilles, l’adolescente s’était repliée dans son monde intérieur. Ses parents se disputaient encore. A cette minute, ils semblaient ne pas savoir parler autrement qu’en criant. En vérité, connaissaient-ils d’autres moyens de communiquer ?

    - Je t’avais dit de tourner à gauche au dernier carrefour, maintenant nous sommes perdus.
    - Tu l’as déjà dit, Brenda. Rends-toi plus utile au lieu de critiquer.
    Le faisceau d’une lampe de poche glissa fébrilement sur la carte du Morbihan. La nuit venait de tomber comme un rideau à la fin d’un spectacle.
    - Il faut faire demi-tour, par là il n’y a rien. Seulement un bout de landes avant d’arriver à l’océan.
    - Tu es sûre ? Le GPS indique le contraire, remarqua son époux.
    - Je sais quand même lire une carte. Le GPS n’est pas toujours fiable. Avec cette humidité et le brouillard qui se lèvent, l’électronique ne fonctionne pas toujours bien.
    - Arrête de dire n’importe quoi.
    Allison augmenta le volume pour couvrir les voix de ses parents.Si elle ne les entendait plus peut-être que son mal de ventre disparaîtrait . Bien sûr, ce n’était qu’une illusion.
    “ J’ai l’habitude ”, se disait-elle d’un air blasé avant d’enfouir ses sentiments au plus profond d’elle-même et d’étouffer ses mauvaises pensées. Son corps tout entier rapelait une cocotte minute. La vapeur se compressait mais la soupape de sécurité n'avait encore jamais fonctionné.
    A l’extérieur, le vent s’amplifiait et le brouillard s’enroulait autour des roues du 4x4 vert amande. Allison admirait l’aura lumineux de la lune. Sa beauté froide la remplissait d’une douce émotion. Elle jeta un rapide coup d’œil sur ses parents et se replongea aussitôt dans la contemplation de l’astre céleste.
    Elle se demandait parfois pourquoi ses parents restaient ensemble ? S'étaient-ils jamais aimés ? Allison ne comprenait rien aux rapports humains. Elle pouvait trés bien vivre seule ... Avec des animaux. Oui, un animal vous aime en toute simplicité. Sa naissance était-elle désirée ou accidentelle ? Pourquoi faire un enfant si c'est pour lui pourrir la vie ? Sa tête résonnait de centaines de ce genre de question. A quatorze ans, Allison vivait en enfer.
    La jeune fille soupira et posa les mains sur son ventre. Quelqu'un s'amusait à nouer trés fort ses intestins. Elle connaissait bien ses sensations douloureuses. Les épaules nouées, la nuque raide l'accompagnaient chaque jour de sa vie.
    Sa chambre et le parc municipal étaient ses refuges. Sa bulle la coupait du reste du monde mais la protégeait de ses agressions. Pourtant, elle possédait quelques amis. Un petit groupe, pas plus de quatre , de garçons et de filles de son âge et qui l'acceptait.

    A suivre