Je viens de terminer "Les chats de hasard" d'Anny Duperey. Il m'a été conseillé par une amie.
C'est une belle histoire, pleine de tendresse. Bien sûr, la mort de ces petits êtres chers est toujours bouleversant. J'ai pleuré en lisant les pages consacrées à ses pertes.
Je sais, cela m'a rappelé que nous sommes tous mortels et que ma Nicky l'est également.
"Il m'est venu l'envie d'écrire un livre doux. Pas vraiment sur les bêtes mais plutôt autour, à propos des rapports que nous avons avec certaines d'entre elles. Pourquoi avons-nous une telle faim de leur tendresse, de leurs qualités particulières? Envie de rendre hommage, aussi à ces personnes animales rares qui accompagnent parfois un temps notre existence et y apportent pais et simplicité".
Après Le Voile noir, soulevé courageusement après trente ans de silence sur de la mort de ses jeunes parents, Anny Duperey poursuit l'introspection. Sous la forme cette fois d'un autoportrait. D'un autoportrait au chat. Plus question donc de trauma ni de souffrance. C'est "un livre doux" que l'actrice a eu envie d'écrire. Elle le dédie à Missoui, la plus intelligente de ses chattes. C'est un hommage, en somme, qu'elle rend à ces êtres qui nous apportent paix et simplicité. Mais pourquoi diable avons-nous parfois besoin d'être ainsi apaisé et rassuré ? Anny Duperey y revient, presque malgré elle. Le deuil ne semble pas tout à fait consommé, ni les souvenirs embaumés. Entre les lignes et les pattes de chats survient l'inexorable remontée du passé, à coups d'anecdotes animales, belles et drôles, mais jamais "déraisonnables".