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mes écrits - Page 6

  • neige et manoir en folie

    Quelle bonne surprise d'ouvrir ses volets et de découvrir la rue sous la neige. Enfin, un véritable hiver pour tuer les microbes et pour reconstituer les nappes phréatiques.

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    (Le début de l'histoire se trouve dans l'atelier d'écriture)
    ...
    Allongée sur le lit à baldaquin, Allison admirait le lustre au milieu du plafond en caisson. Les mains sur le ventre, elle respirait le silence avec déléctation. Puis elle décida de partir explorer le reste de cette demeure qui lui plaisait tant. Sa chambre se trouvait au centre d’un long couloir à la lumière tamisée. Par où aller ? La maison était grande. Aller, à droite. Elle avançait tranquillement, le son de ses pas étouffés par un beau tapis d’orient. Soudain, un bruit attira son attention. Assourdi, agréable, il semblait provenir du bout de ce long corridor. Quelques aquarelles décoraient les murs de bois. Un autre escalier apparut sur sa gauche. Elle tendit l’oreille pour savoir d’où venait ce murmure. Des chants d’oiseaux et le bruit de l’eau. Allison descendit et se laissa guider par la douce mélodie.
    Une immense véranda dans laquelle poussait une luxuriante végétation apparut devant ses yeux émerveillés. Des perroquets multicolores, des canaris et autres volatiles chantaient, posés sur les branches des arbres.
    - On dirait une cage d’oiseau géante, s’émerveilla la jeune fille.
    Au centre de ce jardin, une eau claire jaillissait d’une grande fontaine. Allison n’était pas certaine mais quelqu’un se baignait dedans. Elle avait reconnu une voix féminine mêlée à celles des oiseaux. Une chanson triste qui lui donnait des frissons. Un bras pendait sur le bord en pierre, mais la statue qui décorait le centre de la fontaine dissimulait le reste. Soudain, Allison poussa un petit cri aigu. Deux petits écureuils venaient de bondir hors d’un fourrés et avaient traversé à toute vitesse juste devant elle. L’adolescente eut un sursaut avant de rire de sa frayeur. Lorsqu’elle arriva devant la fontaine, la personne avait disparut. La jeune fille observa autour d’elle, étonnée. Elle était pourtant sûre…
    ***
    - Désirez-vous boire un apéritif ? proposa Séléna à Brenda et Steven Parker.
    Madame refusa poliment d’un geste. Son mari déclina la proposition devant le regard réprobateur de sa femme.
    - Comme il vous plaira. Nicolas, comme d’habitude ?
    - Oui, merci. Le bord de la côte est paisible. Dommage pour des vacanciers tels que vous que le temps ne soit pas souvent clément.
    - Cette région est réputée pour son brouillard. Il semblerait qu’il prenne un malin plaisir à égarer les voyageurs, chuchota presque Séléna.
    Nicolas porta le petit verre de rhum à ses lèvres pleines et dégusta le liquide en fin connaisseur. Il croisa le regard de son épouse sirotant son vin cuit. Une lueur rieuse dansait dans leurs yeux. Un silence s’étira paresseusement. Le jeune couple semblait communiquer sans mot. Mme Parker désirait plus que tout être ailleurs. Elle fixait obstinément ses mains, sa bouche pincée ne souriait pas. La magnifique peinture, représentant un trois mat dans la tempête, placé sur le mur en face d’elle n’eut pas la grâce d’un seul de ses regards.
    Une vieille femme, au sourire édenté et aux cheveux courts hirsutes, entra dans le salon.
    - Madame, le dîner est servie.
    - Merci Agathe, nous arrivons, la remercia Séléna que le manque de courtoisie de ses invités commençait à agacer. Jamais elle ne s'était autant ennuyée. Elle avait horreur de s'ennuyer .L'arrivée inattendue de ces inconnus promettait pourtant un peu de nouveauté distrayante. Peut-être plus tard...
    Son époux lui offrit son bras. Les Parker les suivit. Ils se dirigeaient vers la salle à manger lorsqu’un son cristallin retentit. Séléna s’excusa auprès de Nicolas.
    - Je vais répondre, occupes-toi de nos invités, veux-tu ?
    Le jeune homme déposa un baiser léger sur les cheveux soyeux de son épouse avant d’entraîner leurs hôtes à sa suite.
    - N’oublie pas la petite fille !
    Séléna s’approcha d’un magnifique miroir mural dont le reflet renvoyait la beauté de ses yeux noirs.
    - Qui demande Séléna ?
    - Bien le bonjour ma cousine.
    Le reflet de la jeune femme laissa place à celui d’un dandy aux teint pâle et aux joues creuses. Ses cheveux noirs lissés en arrière dégageait un front aristocratique. Un large sourire découvrait deux longues canines.
    - Bonjour Draco, que me vaut ce plaisir ?
    - L’envie de vous voir, toi et ton charmant mari. J’ai aussi besoin d’un peu de repos. Veux-tu m’accorder l’asile pour quelques jours ?
    - Bien sûr, tu es toujours le bienvenue dans ma maison.
    - Alors je me mets en route immédiatement.
    ***
    Allison était perplexe. Au fond de la fontaine, à travers l’eau clair, elle apercevait un peigne en écaille. A qui appartenait-il ? A la personne qui se baignait et chantait cette triste complainte il y avait encore un instant ? Le gazouillis de l’eau et des oiseaux la plongeait doucement dans une sorte de transe relaxante. Cet endroit respirait le calme. Une paix de l’esprit comme elle n’en avait jamais connu commençait à l’envahir. La verdure foisonnante et parfumée apaisait son cerveau trop actif. L'envol d'un couple de perruche l'arracha à cet état second. Allison eut beaucoup de mal à quitter le jardin intérieur mais sa curiosité fut la plus forte. Qu’allait-elle encore découvrir au détours d’un couloir ?
    Une grande porte en chêne attira son attention. L’adolescente poussa le lourd battant qui n’émit aucune plainte. Une vaste pièce rectangulaire, au plafond voûté, lui arracha une exclamation admirative qui s’envola en un léger écho. Une bibliothèque. Le parquet craquait légèrement sous ses pas. Des livres recouvraient tous les murs de pierres blanches. A droite, plusieurs fenêtres éclairaient ce lieu magique. Une échelle à glissière permettait d’atteindre les ouvrages les plus hauts. Une table ronde en bois trônait au centre cernée par quelques chaises et fauteuils profonds. Une voix douce s’éleva de l’un d’entre eux.
    - Qui es-tu ? Es-tu perdue ?
    Allison sursauta. Elle ne s’attendait pas à trouver quelqu’un. L’adolescente reconnut aussitôt la jeune fille aux très longs cheveux qu’ils avaient croisé à leur arrivée.
    - Excusez-moi, je ne voulais pas vous déranger.
    - Je suis Lira, se présenta l’inconnue en se levant un livre dans les mains.
    - Allison. Je visite le manoir.
    - N’est-il pas merveilleux ?
    - Je viens juste de commencer mais je le trouve fascinant.
    - Oui et bien plus que ça.
    Le regard vert de Lira devint rêveur. Un profond soupir s’échappa de ses lèvres fines.
    - Aimes-tu les livres ?
    - Un peu. Je ne lis pas beaucoup en fait, avoua l’adolescente embarrassée.
    - Quel dommage, moi je ne pourrais pas vivre sans lire.
    Elle désigna de sa main les rayonnages.
    - Je n'ai lu qu'un tiers de ses ouvrages. Bien entendu, je ne compte pas ceux que me ramène mes amis de leurs voyages.
    - Bien sûr, répondit Allison qui avait du mal à croire que cette jeune femme ait lu réellement tous ces livres.
    Un carillon résonna dans la pièce Lira sourit.
    - Il est l'heure de dîner. Suis-moi.
    Son livre dans les bras et après avoir trébuché sur ses cheveux, Lira guida Allison jusqu'à la salle à manger.

    ...

  • Le manoir en folie suite

    Le début du texte se trouve dans l'atelier d'écriture.
    ...
    La jeune femme retourna dans le grand salon.
    - Séléna chérie, qui était-ce ? lui demanda son époux.
    Elle caressa avec tendresse la balafre qui courait le long de sa joue gauche.
    - Nous avons des invités pour la nuit, répondit-elle avec un petit sourire gourmand.
    - Des personnes que je connais ?
    - Non. Un couple et leur fille qui se sont égarés. A leur accent, je dirais qu’ils sont bien loin de chez eux.
    - Tu as invités des inconnus ! Petite sœur, tu sais bien que je n’apprécie pas beaucoup les étrangers. Ils pourraient poser des questions, la réprimanda une jeune femme à la chevelure bouclée vert émeraude.
    - Et bien, tu n’as qu’à rester dans ta chambre, Galatée. Ils ne vont rester qu’une seule nuit. Demain matin, ils seront partis.
    - Rester dans ma chambre comme une enfant punie. Ce n’est pas très amusant. Surtout que Cyclope devait me ramener des étoffes précieuses du Tartare.
    - Tu n’as qu’à le recevoir dans ton boudoir. Il y a bien assez de porte dans cette demeure pour qu'il entre sans se faire remarquer, intervint l’époux de Séléna devant la moue boudeuse de sa belle-sœur.
    - Nicolas, je vais prévenir les cuisines que nous avons trois couverts de plus.
    - Bon courage, ma belle.
    - Merci, je vais en avoir besoin.
    ***
    En silence, les Parker suivaient Stanley dans un large escalier droit en chêne, éclairé par des appliques d'une délicatesse infime sur les murs. L’homme portait leurs bagages avec facilité. Dans le corridor qui menait à leurs chambres, ils croisèrent une jeune fille aux longs cheveux blonds, si longs qu’ils traînaient derrière elle comme une traîne sur le parquet. Elle avançait tout en lisant un gros livre poussiéreux et ne remarqua même pas leurs présences. Tous les trois pas, elle marchait sur ses cheveux, ce qui lui donnait une démarche de canard boiteux. Ils arrivèrent enfin devant les chambres qui leur avaient été allouées. Dans celle des parents, l’éclairage provenait de la seule lumière d’une large cheminée. Les meubles étaient dans l’ombre, à part le lit proche de l’âtre. De lourds rideaux pendaient à la fenêtre. Ils posèrent leur valise sur la courtepointe brodée. Brenda avait décidé qu’elle n’aimait pas cet endroit et rien ne trouvait grâce à ses yeux.
    - Cette pièce est d’un goût ! Elle est trop sombre, trop froide.
    La chambre voisine occupée par Allison était plus petite. L’adolescente admira la finesse du chapeau en verre coloré de la lampe en forme de champignon, posée sur la table de chevet. Ces lieux possédaient du caractère, rien à voir avec sa maison récente semblable à toutes celles du quartier. Jusqu’au petit jardin classique taillé à l’identique. Il n’y avait aucune fantaisie là où l’adolescente vivait.
    Stanley attendait dans le couloir que les invités se soient bien installés. Avant de descendre au salon rejoindre leurs hôte, Allison demanda la permission de rester dans sa chambre.
    - Le dîner sera servi dans environ une heure, précisa le maître d’hôtel.
    - Je ne serais pas en retard.
    - Et ne fais pas de bêtises, lui ordonna sa mère.
    ***
    Séléna arriva dans les cuisines, un large sourire aux lèvres.
    - Bonsoir messieurs.
    Quatre créatures ressemblant à des gnomes lui répondirent d’un grognement peu engageant. Grincheux comme toujours. La jeune femme ne se rappelait pas les avoir vu un jour sourire ou avoir une parole aimable pour quelqu’un ou quelque chose.
    - Je suis désolée de vous avertir si tard, mais nous avons trois personnes de plus pour le dîner.
    - Trois ! ! Et d’abord de qui s’agit-il ?
    - Est-ce qu’on les connaît ?
    - Qui se permet de venir ainsi à la dernière minute, sans prévenir ?
    Séléna ouvrit la bouche pour répondre mais elle n’en eut pas le temps.
    - De toute façon nous n’avons pas le choix, hum ! J’espère qu’ils sauront apprécier la finesse de notre cuisine !
    - Idiot ! On s’en moque qu’ils aiment ou pas. De toutes manière, ils n’auront rien d’autres.
    La jeune femme s’éclipsa discrètement, laissant les quatre compères se chamailler. Elle r rejoingnit Nicolas dans le salon rouge. Il était seul. Galatée était montée bouder dans sa chambre. Dix minutes plus tard, les Parker entrèrent dans la pièce. Brenda ne pût s’empêcher d’admirer l’homme séduisant assis, un journal dans les mains. Il se dégageait de lui une autorité naturelle et une force tranquille. L’entaille sur son beau visage et ses cheveux courts bruns renforçaient le côté ténébreux de sa personne. Son épouse, petite poupée à ses côté, les invita à prendre place dans les fauteuils disposés en arc de cercle devant la cheminée. Les flammes dégageaient une lumière douce et dansante. Tout d’un coup, monsieur Parker poussa un cri étranglé avant de se relever précipitamment. Une grosse boule de fourrure noire lui crachait dessus en le frappant avec sa patte au griffes acérées.
    - Vous auriez dû regarder avant de vous installer. Vous avez réveillé Méphisto. Un chat n’aime pas être déranger pendant sa sieste, le sermonna Séléna avec un petit sourire moqueur.
    Elle saisit le félin qui jetait des regards assassins à Steven . Il se lova ensuite dans les bras de sa maîtresse avec un ronronnement de bien-être. Les caresses qu’elle lui prodiguaient sous le menton et entre ses oreilles n’y étaient sans doute pas étrangères. La jeune femme allait reprendre la parole lorsqu’une explosion quelque part dans la maison fit sursauter le couple Parker. Une fumée grise et épaisse s’échappa de la cheminée.
    - Ton oncle est encore entrain de faire ses expériences, constata calmement Nicolas.
    - Un jour, il finira par faire sauter cette maison s’il ne fait pas plus attention, lui répondit son épouse d’un air blasé.
    Se tournant vers leurs invités, Nicolas interrogea comme si de rien n’était.
    - Vous n’êtes pas d’ici. Que faites-vous dans la région.
    - Nous venons du Texas, répondit Steven dont les mains étaient crispées sur les accoudoirs de son siège.
    - Nous sommes en vacances. La Bretagne nous a été conseillé par des amis... Excusez-moi mais c'était quoi ça ?
    - C'était quoi, quoi ? demanda Séléna de son air le plus innocent.
    - Cette explosion. La maison risque peut-être de s'effondrer.
    Leurs hôtes éclatèrent de rire.
    - Je ne vois pas ce qu'il y a de drôle.
    Brenda Parker n'aimait pas beaucoup que l'on se moque d'elle.
    - Excusez-nous, ce n'est pas très gentil de notre part.
    - Ne vous inquiétez pas cette demeure est solide. Elle a traversé les siècles et elle est toujours là, les rassura Nicolas d'une voix douce.
    - Mon oncle est alchimiste. Il recherche l'oiseau d’Hermès depuis de nombreuses décennies.
    Les Parker s'observèrent mais n'ajoutèrent pas un mot. Un alchimiste, des explosions, un chat sauvage, un vieux manoir, où étaient-ils tombés ?
    ***

  • Le manoir en folie 2

    Le manoir en folie

    Steven, il commence à se faire tard, alors qu’est-ce qu’on fait ? Il est clair que nous sommes perdus.
    La voiture hoqueta et l’homme crispa les mains sur le volant.
    - Il manquerait plus qu’on tombe en panne ! Surtout que le temps commence à se gâter.
    - Papa, regarde là-bas, sur la droite on dirait une lumière.
    - Tu as raison.
    Steven Parker hésita encore quelques secondes avant de se diriger vers un minuscule halo de lumière dans le lointain. Le 4x4 avançait sur un chemin caillouteux. Bientôt, le véhicule déboucha face à l’océan. Sur la pointe de terre rocailleuse battue par les vagues, comme surgit de la mer, se dressait un manoir. Le brouillard s’intensifiait. La famille Parker descendit de voiture. Allison écarquillait les yeux devant le spectacle fantasmagorique qui s’offrait à elle. La bâtisse était ancienne. Elle ne possédait plus le lustre d’antan mais avait gardé un charme désuet fascinant. Les toitures de quatre petites tourelles pointaient leurs nez vers le ciel assombri. Les fenêtres étaient grandes et sans volets, leurs encadrements blanc éclairaient un peu la façade de pierre grise. Allison laissa son regard glisser du manoir à la mer déchaînée, puis de la mer à la landes baignée dans la brume blanche. Elle plissa les yeux. Il y avait là-bas comme une fine silhouette translucide qui dansait avec le brouillard. Elle regarda ses parents mais ils n’avaient rien remarqué, pas même la beauté envoûtante des lieux. Les volutes de brouillard tourbillonnaient autour d’eux, se torsadaient en spirales. Et là-bas, elle en était sûr, une femme pareil à une fée virevoltait avec lui. Allison crût même entendre des rires enfantins. Sa mère continuait à se plaindre.
    - Cet endroit me donne la chair de poule. On n’a vraiment pas d’autres choix ?
    La jeune fille regarda sa mère sans comprendre. Ce paysage était somptueux, mystérieux, magique voir même un peu effrayant. Cool quoi !
    - Brenda ne soit pas stupide. Ce ne sont que des pierres.
    Des lumières filtraient de plusieurs fenêtres. Allison récupéra son caméscope dans la voiture, ses amis ne la croirait jamais. Un coup de vent rabattit violemment le col du manteau de Mme Parker qui lança un regard noir autour d’elle. Les vagues s’écrasaient furieusement sur les rochers à coté de la sombre bâtisse dans un bruit sourd. Des éclairs zébraient le ciel sombre au lointain. “ Tout bien réfléchi, cette maison n’était pas si mal ”, conclua-t-elle en toute mauvaise foi.
    Steven souleva un lourd heurtoir de bronze puis frappa plusieurs coups qui résonnèrent en écho joueur à travers toute la maison. Après un long moment, la porte s’ouvrit dans un grincement sinistre. Ils eurent le même mouvement de recul devant le géant stylé qui leur fit face. Au vu de ses vêtements, ils conclurent qu’il s’agissait du maître d’hôtel. Son visage taillé à la hache sans aucune expression produisit une forte impression sur eux.
    - Que désirez-vous ? interrogea-t-il d’une voix caverneuse.
    - Euh… Et bien… nous….nous nous sommes perdus. Pourriez-vous nous indiquer la direction de la ville la plus proche ?
    - Entrez et veuillez attendre dans le vestibule.
    - Oh, ce n’est pas vraiment nécessaire, nous…
    Le maître d’hôtel s’effaça pour les laisser entrer comme s’il n’avait pas entendu leur faible protestation. Le couple et leur fille s’installèrent dans l’entrée, sur deux banc en bois sculpté. Le caméscope d’Allison filmait chaque détails. Vaste pièce où le bois dominait. Deux statues d'acajou invitaient d'une main à grimper le grand escalier derrière eux. Mme Parker fixait la porte d'entrée avec désespoir.
    - Bonsoir, les salua soudain une voix flûtée.
    Monsieur et madame Parker sursautèrent. Ils n’avaient pas entendu arrivée une jeune femme brune au lourd chignon, vêtue d’une longue robe de velours noir. Son teint de porcelaine rehaussait la profondeur de ses yeux noirs.
    - Stanley m’a rapporté que vous vous étiez égaré.
    - C’est exact, madame.
    - Il se fait bien tard. Il ne serait pas prudent que vous repreniez la route ce soir. Vous dormirez donc ici.
    - Nous ne voudrions surtout pas vous déranger. Indiquez-nous seulement la bonne direction, avança Brenda qui n’avait pas la moindre envie de passer la nuit dans cet endroit sinistre.
    - Vous ne nous dérangez pas. Allez donc chercher vos bagages, Stanley vous indiquera vos chambres.
    Elle s’éloigna puis ajouta en se retournant, un sourire désarmant sur les lèvres :
    - Et nous sommes si loin de tout, ici.
    à suivre.